Quand les livres entrent en résistance.
Ce deuxième confinement a débuté sur un fond de polémique autour des librairies et des rayons livres des grandes surfaces, qui ont été sommés de fermer alors que d’autres commerces comme les magasins de décoration et de bricolage ont pu rester ouverts.
Beaucoup de voix se sont alors élevées pour défendre l’idée qu’un livre n’est pas moins essentiel qu’un sèche-linge ou que des outillages de jardin. Et puis la résistance s’est mise en place pour permettre aux livres de se faufiler jusqu’à nos boîtes aux lettres.
Les envies de lecture peuvent trouver leur bonheur dans une des 3200 librairies indépendantes de France qui pratiquent le « click and collect ». C’est par exemple le cas de la librairie Maupetit à Marseille qui a opté pour ce procédé pour maintenir son chiffre d’affaires tout en protégeant ses salariés. Les livres sont commandés en ligne et sont récupérables à l’entrée de la boutique dès le lendemain. Une carte des librairies qui proposent ce service, a été réalisée et mise en ligne par le magazine “Livres Hebdo”.
Il existe aussi une myriade de sites de vente en ligne montés par des libraires français, qui permettent de se faire livrer sans passer par le géant américain Amazon. Premier moteur de recherche de livres en France, librairiesindependantes.com fédère 16 portails de libraires indépendants, nationaux, régionaux ou spécialisés, soit plus de 1000 librairies dans l’hexagone. Il y a aussi la librairie Decitre qui met à disposition les stocks de plusieurs librairies en Rhône-Alpes. Pour la région parisienne, on peut consulter le site de Librest qui organise la vente en ligne pour 13 librairies de l’est parisien, ou encore librairies93.fr qui rassemble quelques magasins de Seine-Saint-Denis.
L’avantage de ces sites est qu’ils permettent de mettre en place des circuits courts au niveau local, et de favoriser l’économie circulaire, comme par exemple sur la plateforme morbihannaise Livrenpoche.com où 300 000 livres d’occasion attendent de trouver preneurs.
Pour encourager ces initiatives, l’Etat a déclaré qu’il prendrait en charge les frais d’envoi de livres, à compter du 5 novembre et pendant toute la durée du confinement. Plus d’excuses donc !