Le premier Etat bio au monde.
Dans une région du monde surpeuplée et fortement polluée, le Sikkim fait office d’exception et d’exemplarité en matière de transition écologique.
En 2003, ce petit État du nord de l’Inde situé dans l’Himalaya, s’est fixé l’objectif de convertir l’intégralité de ses terres cultivables à l’agriculture biologique.
Pour cela, le gouvernement a aidé, formé et accompagné les paysans à adopter des pratiques agricoles plus respectueuses de la santé et de l’environnement, sans additif et sans pesticide.
Une transition écologique qui s’est opérée en douceur avec un programme précis qui s’est échelonné sur plus de 10 ans, avec au départ une centaine de villages pionniers, avant de généraliser la démarche à l’ensemble du territoire en 2010. Si les débuts sont un peu difficiles, les résultats sont là avec des rendements qui ont rattrapé voire dépassé ceux de l’agriculture conventionnelle, et en 2013, l’intégralité des terres agricoles est certifiée bio.
De la bouse de vache, de l’urine ou encore des algues-engrais…mais plus aucune chimie dans l’agriculture, considéré comme un crime passible de prison depuis 2016.
A la tête de cette révolution, une réelle volonté politique de protéger l’écosystème et la santé des habitants, et de faire du Sikkim une inspiration pour le pays et pour le monde entier.
L’État du Sikkim a d’ailleurs été récompensé par l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) et a remporté la médaille d’Or du Future Policy Award (FPA) en 2018.
Parallèlement le Sikkim mène aussi une lutte exemplaire contre le plastique et pour le reboisement de son territoire. Un exemple à suivre …