La France agit pour repeupler ses forêts.

La France agit pour repeupler ses forêts.

Hier, le ministre de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Forêts a annoncé un plan de « repeuplement » des forêts françaises visant à lutter contre les effets du réchauffement climatique. Ce plan qui portera sur 50 millions d’arbres à replanter va constituer le plus grand repeuplement des forêts françaises depuis l’après-guerre.

Ces forêts sont aujourd’hui endommagées à cause notamment des dégâts causés par les scolytes, des coléoptères qui creusent des trous dans les arbres fragilisés par la sécheresse.

Le principal défi consiste à trouver des essences d’arbres adaptées au climat changeant et suffisamment de graines et de plants disponibles notamment pour les pépinières : « Prenez des futaies de frênes aujourd’hui, les frênes ont besoin d’humidité certaine, et il y a plein d’endroits où on se dit que si on replante des frênes, dans 30 ou 40 ans ils n’arriveront pas à résister » a indiqué le ministre.

Malgré certaines critiques actuelles s’opposant à l’exploitation des forêts au nom de la protection de l’environnement, ce plan de reforestation repose sur l’idée « qu’une forêt, ça se protège », tout comme on cultive et on entretient le sol. « L’un n’est pas en opposition avec l’autre. Quand vous êtes dans une parcelle avec des résineux et que vous coupez certains résineux pour laisser les autres se développer, ce n’est pas une offense à l’environnement ou à la nature, c’est permettre de gérer le massif en termes de protection, et de le cultiver ».

Avec un budget de près de 200 millions d’euros consacré à ce plan reforestation, l’idée est d’associer le maximum de parties prenantes à cette opération.

Le ministre a souligné que le besoin de « souveraineté alimentaire » de la France, passe aussi bien par l’exportation et le plan protéines et légumineuses récemment annoncé, que le soutien à la filière betteraves à sucre, ou encore le développement de circuits courts et de projets territoriaux pour des produits frais et locaux.

Il souhaite également associer les les écoles et l’éducation nationale au projet, pour sensibiliser dès le plus jeune âge aux enjeux climatiques, comme le font déjà certaines associations locales sur des programmes de replantation de haies pour préserver la biodiversité.  « Permettre aux élèves d’avoir des moments où ils vont participer à ces politiques de repeuplement, de reboisement, ce serait une chance extraordinaire de pouvoir les associer (…) et de créer du lien sur les territoires.

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