Des zones à faibles émissions pour mieux respirer en ville.
La France n’est pas très bonne élève concernant la pollution de l’air. Alors que cela provoquerait la mort prématurée de 48 000 personnes chaque année, le gouvernement français est régulièrement rappelé à l’ordre par Bruxelles pour le non-respect des normes européennes sur les concentrations dans l’air en oxyde d’azote et les particules fines, avec des seuils très souvent dépassés dans les agglomérations de l’hexagone.
C’est d’ailleurs un sujet récurrent dans nos grandes villes qui sont régulièrement amenées à mettre en place des restrictions de circulation lors des pics de pollution. Mais lorsque les normes de qualité de l’air ne sont pas respectées de manière régulière, il devient obligatoire d’instaurer des « zones à faibles émissions » (ZFE).
Ces zones prévoient de limiter voire d’interdire sur des créneaux précis, l’accès et la circulation des véhicules les plus polluants, qui sont désormais reconnaissables grâce à la vignette Crit’air (niveaux 5, 4 et 3) et qui représentent environ un tiers du parc roulant.
Alors que ces zones sont déjà en place à Lyon, Grenoble et dans la métropole du Grand Paris (80 communes concernées), un décret du 17 septembre 2020 vient assujettir sept autres villes à cette obligation (Aix-Marseille-Provence, Montpellier, Nice, Rouen, Strasbourg, Toulon et Toulouse), ce qui fera ainsi dix ZFE en France dès 2021. De nouvelles zones devraient encore se multiplier à l’avenir afin de mieux répondre aux normes européennes de qualité de l’air.
Lors du dernier Conseil national de l’air qui a eu lieu il y a quelques semaines, la ministre de la transition écologique a annoncé des mesures pour renforcer et accélérer le déploiement de ces zones dans les agglomérations françaises.
Faute de progrès visibles d’ici 2023, l’Etat pourra reprendre la main pour encadrer plus strictement les restrictions pour ces véhicules polluants, voire même aller vers une interdiction progressive de leur circulation.
Et d’ici 2025, ces ZFE devront aussi être obligatoirement crées dans 35 autres agglomérations françaises qui comptent plus de 150.000 habitants. Le ministère a aussi précisé que le gouvernement travaillait sur un système de radars automatiques et sur des mesures touchant d’autres secteurs sources de la pollution de l’air.
De quoi espérer pouvoir enfin mieux respirer !