Tous engagés contre les violences faites aux femmes.

Tous engagés contre les violences faites aux femmes.

Le 25 novembre 1960, les sœurs Mirabal sont assassinées après des jours d’emprisonnement et de torture parce qu’elles militaient contre la dictature dans leur pays… en leur mémoire, l’ONU a choisi cette date comme journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. 60 plus tard, en pleine crise sanitaire, cette cause mobilise plus que jamais les politiques, les médias et l’opinion  publique.

Si cette problématique existe depuis longtemps (243 millions de femmes violentées dans le monde en 2019), les deux confinements semblent avoir eu un effet aggravant, tout du moins révélateur des violences conjugales, ce qui a provoqué une nouvelle prise de conscience collective, ainsi que le renforcement des mesures pour venir en aide à ces femmes en danger.

Le gouvernement a rapidement mis en place un  plan d’urgence, en renforçant notamment les dispositifs d’alerte, d’écoute, et d’accompagnement des victimes, ainsi que les mesures d’intervention à domicile et de mise en sécurité des victimes, ainsi que la priorisation du traitement judiciaire des violences intrafamiliales. Certains procédés ont permis de considérablement améliorer les interventions des forces de l’ordre comme le numéro d’appel unique (3919) ou encore une plateforme de signalement en ligne disponible 24h/24.

L’année dernière, le Grenelle contre les violences conjugales a acté la création de centres de prises en charge psychologique, médicale et sociale pour les auteurs de violences conjugales, afin qu’ils puissent bénéficier de stages de responsabilisation, d’un suivi psychologique, et d’un accompagnement à l’insertion professionnelle. Cette décision a été une étape importance dans le changement de paradigme de la réaction vers la prévention, qui ne passe pas uniquement par la protection des victimes, mais aussi par la prise en charge et la responsabilisation des auteurs.

C’est aussi et surtout par la sensibilisation et par l’engagement que le message résonne dans la société civile. Par exemple, le projet Make.org lancé par la Fondation Kering et la Région Île-de-France, et porté par 32 associations et start-up, a réuni près de 400 000 citoyens pour proposer un plan d’action national très concret permettant de lutter contre les violences faites aux femmes. La chaîne Canal + s’est joint au mouvement en intégrant des messages de prévention à l’intention des plus jeunes sous forme de dessins animés dans son programme de diffusion « Cartoon + ».

Le 9 novembre dernier, la Fondation Agir Contre l’Exclusion (FACE) a lancé le premier réseau européen d’entreprises engagées dans la lutte contre les violences faites aux femmes, et plusieurs grands groupes comme L’Oréal, Korian, Bnp Paribas, ou encore la SNCF, ont signé une Charte pour entériner leur implication sur ce sujet.

De plus en plus de marques s’engagent à travers leur politique de RSE, comme en témoignent les actions de sensibilisation menées notamment dans le milieu du prêt à porter féminin (Bash, Sud Express ou encore Grain de Malice), et de la grande distribution (Auchan, Carrefour, Casino, E. Leclerc, Fnac-Darty, Intermarché, Lidl et Système U) ou encore par d’autres enseignes comme Ikea, dont le dernier spot publicitaire vient casser les codes pour oser une prise de parole audacieuse sur un sujet aussi sérieux.

Alors oui, la lutte continue, mais enfin les choses bougent !

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