Le zoo de Pont-Scorff au secours des animaux
Le zoo de Pont-Scorff près de Lorient dans le Morbihan a été racheté grace à une campagne de financement participatif avec pour objectif d’en faire un centre de réhabilitation pour la faune sauvage inédit en France.
Le zoo compte 560 animaux et abrite, entre autres, des lions, éléphants, girafes, pandas roux et des loups. La situation de chaque animal doit être examinée avec pour priorité un retour à la nature.
A l’origine du projet, l’ONG Rewild qui regroupe 7 associations fondatrices spécialisées dans la défense, la sauvegarde, le soin et la réhabilitation d’animaux sauvages victimes de trafics.
La campagne de financement initiée fin 2019 a été un grand succès grace notamment aux soutiens de personnalités médiatiques. Les journaliste Hugo Clément et Stéphane Bern ainsi que le comédien Pierre Niney ont rapidement soutenu et relayé la campagne sur les réseaux sociaux.
Il a suffi de moins de cinq jours pour rassembler les 600 000 euros nécessaires au rachat (on compte parmi les participants l’investisseur Marc Simoncini, fondateur de Meetic avec un don généreux de 250 000 euros).
La cagnotte est toujours en ligne pour, cette fois, collecter les fonds nécessaires au fonctionnement du zoo, le temps de mettre en place un projet économiquement viable.
En effet, le budget de fonctionnement est estimé par les repreneurs à 100 000 euros mensuels pour nourrir, chauffer, sécuriser les animaux et payer les salaires des 17 employés du zoo désormais fermé au public.
Pour Rewild, il ne s’agit pas de réouvrir le zoo mais de le transformer en centre de réhabilitation. L’organisation insiste sur les manquements au bien-être animal : panthère des neiges faisant des allers/retours dans sa cage, phoques dans un bassin d’eau douce, lion des savanes condamné à un sol froid et boueux.
Le projet prévoit de transformer le lieu en une sorte de zoo virtuel où le public se verra proposer une visite et des formations sur les protocoles de réhabilitation et de soins.
Rewild veut, à terme, accueillir les animaux issus de saisies (chez des particuliers ou aux portes d’entrée sur le territoire français) et leur redonner les soins nécessaires afin qu’ils recouvrent la liberté. Les 560 pensionnaires actuels sont eux aussi, destinés à cet objectif de retour à la nature.
Certains pointent du doigt le côté utopique du projet. En effet, le processus de remise en liberté est long et très complexe. Il s’agit de considérer chaque animal au cas par cas.
Changer de paradigme pour réparer l’influence néfaste de l’Homme sur la nature n’est certes jamais chose aisée, mais ce n’est pas parce que c’est difficile que l’on ne doit pas essayer !