Le rachat de Monsanto par Bayer provoque la colère des actionnaires du groupe allemand.
Evénement inédit dans le monde de l’économie libéral, des actionnaires font massivement preuve de principes… quand cela va de pair avec leurs intérêts financiers, n’exagérons pas ! 😉
L’assemblée générale du groupe Bayer en avril dernier a viré au cauchemar pour son PDG Werner Baumann.
Pendant plus de treize heures, les actionnaires se sont montrés très critiques au sujet du rachat de Monsanto, l’entreprise américaine qui commercialise le désherbant décrié Round Up à base de Glyphosate.
Les actionnaires ont ainsi refusé de donner au patron du groupe quitus sur sa stratégie avec 55 % de voix contre et 44,5 % d’abstention. Une première dans l’histoire de l’entreprise fondée en 1863 !
Depuis le rachat de Monsanto en juin 2018 pour un montant de 56 milliards de dollars, le cours de l’action Bayer n’a fait que chuter et a perdu 40% de sa valeur avant rachat conséquence d’une détérioration de l’image du groupe sans précédent.
Aujourd’hui, Bayer vaut désormais à peine 56 milliards sur les marchés…
Selon Goldman Sachs, le risque financier pour Bayer évolue dans une fourchette de 36 à 80 milliards d’euros.
Si la dégringolade boursière se poursuit, Bayer pourrait par ailleurs devenir une proie pour ses gros concurrents.
Quand la grenouille veut se faire aussi grosse que le boeuf, c’est tout le mal qu’on leur souhaite.