Les voyages forment la jeunesse mais pas seulement
Comme bien souvent en matière de bonnes pratiques environnementales, la valeur n’attend pas le nombre des années.
Les jeunes générations sont en effet beaucoup plus volontaires que leurs aînés quand il s’agit de changement.
Dernier exemple en date, les compagnies aériennes ont du soucis à se faire avec le mouvement « flygskam » né en Suède en 2018 et largement relayé sur le réseau social Instagram.
Le Flygskam (ou honte de voler) a débuté quand le compte anonyme @aningslosainfluencers s’est mis à poster des stories mettant en scène des célébrités suédoises dans des décors paradisiaques avec en légende la quantité de CO2 nécessaire pour se rendre à destination.
Le mouvement s’est propagé notamment lors des marches pour le climat.
Alexandre de Juniac, ancien PDG d’Air France, aujourd’hui à la tête de l’Association Internationale du Transport Aérien (IATA) est inquiet du phénomène et il a bien raison.
En effet, en Suède, le nombre de passagers a baissé pour le première fois depuis 10 ans.
Le patron de la IATA tente ainsi de minimiser l’impact négatif du transport aérien, mais les chiffres sont sans appel : en 2018 par exemple la compagnie Ryanair est entrée dans le top 10 des plus gros producteurs de CO2 au milieux de centrales à charbon !
Alexandre de Juniac se défend en mettant en avant les investissements massifs pour diminuer les émissions, développer le moteur électrique ou encore le bio kérosène.
De même, le secteur achète via le système de compensation Corsia des crédits carbone pour financer notamment des programmes de reforestation. Ce sont pour résumer des sortes de bons points qui excusent de polluer.
Bref c’est encore l’arbre qui cache la forêt et on aimerait en voir un peu plus pour redorer leur image.